Fondée en 1658, la Trinité fait partie à l’origine d’un vaste ensemble, la Capesterre qui ne comportait pas moins de six communes :
Le Lorrain, Le Marigot, Sainte-Marie, Le Robert, Le Gros-Morne et La Trinité.
C’est en se détachant de cet ensemble que sa paroisse est créée; en lieu et place du fort Sainte -Catherine, berceau de la Capesterre est érigée une chapelle en bois. Le Père Boulogne est le premier curé de la paroisse et sa dévotion à la Sainte Trinité aura valu ce nom baptismal à la commune, à moins que ce ne soit l’existence des trois quartiers à partir desquels s’est formée la paroisse : -Le petit Brésil qui aurait accueilli à l’origine des juifs Brésiliens.-La Citerne, au mitan duquel trônait une citerne approvisionnant en eau les habitants.-La rue Paille dont les toits des habitations étaient recouverts de chaume.Le développement de la commune débute autour de la vie militaire, principalement à cause des deux fortins, installés de part et d’autre du territoire pour parer l’attaque anglaise :-Au nord, le fort Sainte -Catherine.-Au sud, la Batterie de la Caravelle. Mais le vrai développement s’amorce quand une politique de développement routier est mise en place. Ainsi en est-il quand le gouverneur Blénac autorise en 1678 la communication entre TRINITE et FORT DE FRANCE, d’une part, et TRINITE et ses quartiers, d’autre part.La commune doit alors son développement à la production de cacao, de coton, de sucre qui fait affluer commerçants, marchands et acheteurs. La grande baie naturelle prédestinait le quartier à devenir un port fréquenté où bon nombre de vaisseaux, en provenance de Nantes notamment, pouvaient y accoster en toute sécurité. Trinité devient alors, durant tout le XVIIe siècle et jusqu’au XIXe siècle, un port stratégique de la côte atlantique.